Les fermes d’Espoir
Les fermes
d’Espoir
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Les Fermes d’Espoir

L’accueil de TIG (Travail d’Intérêt Général) : Une expérience innovante de réparation pénale.

Notre prise en charge s’inscrit dans une démarche et des actions relatives à la lutte contre la récidive et la radicalisation. A travers notre intervention, nous mettons en oeuvre des mesures alternatives à l’incarcération offrant des perspectives d’insertion et de socialisation des personnes condamnées a du travail d’intérêt général en Ile de France.
Parce qu’ils constituent une peine alternative à l’incarcération, les travaux d’intérêt général ont une vocation de réinsertion sociale. Les activités de notre association, nous ont poussé naturellement à construire un projet de réparation pénale innovant, et surtout, porteur d’une réelle mission d’insertion sans rentrer dans l’occupationnel dénué de sens.

  • Lutter contre la délinquance et éviter la récidive.
  • Permettre à des personnes en difficulté de reprendre pied avec un cadre collectif structuré.
  • Ouvrir cette population à la solidarité et aux activités de proximité.
  • Construire des passerelles entre des populations habituellement cloisonnées.
  • Repositionner des individus au coeur de leurs parcours de vie sociale, professionnelle et culturelle.
  • Lutter contre la radicalisation à travers un éveil citoyen
  • Lutter contre le phénomène de rixes entre jeunes de quartiers différents

Les travaux d’intérêt général effectués par les condamnés sous la coordination d’encadrants techniques s’inscrivent dans une logique de création de lien social et de citoyenneté.

Ce projet trouve toute sa cohérence au cœur des activités d’éducation populaire des fermes et des valeurs portées par l’association Espoir CFDJ. Le fil conducteur de notre projet de réparation s’attache à faire du TIG ou de l’aménagement de peine un facteur de création de lien social et de citoyenneté, afin que ces travaux comportent une réelle dimension d’insertion.
La démarche d’éducation populaire est donc au cœur de notre dispositif. Nous espérons que les personnes accueillies acquièrent un autre regard sur elles-mêmes et sur leur environnement social, en leur donnant accès à des champs d’action qui leur étaient éloignés. En effet, dans la mesure du possible, nous privilégions l’interaction, l’échange de savoir, la mise en responsabilité, et l’apprentissage collectif loin des dispositifs professoraux. Tout cela est facteur d’autonomie, et de prise de confiance en soi, dans une société où les individus cumulant les difficultés sociales sont trop souvent mis de côté ou cantonnés au mépris. Ces savoir-faire et savoir-être, qui sont difficilement quantifiables, sont des atouts indéniables pour les personnes dans la poursuite de leurs parcours de vie sociale et professionnelle. Ils permettent une réinsertion durable. En effet, ces expériences peuvent développer une employabilité sur des secteurs d’avenir liés au Développement Durable.

Lutter contre la délinquance et la récidive par la citoyenneté.
De manière générale, via les activités proposées et la démarche associée, les fermes souhaitent transmettre aux personnes en TIG des valeurs de citoyenneté et de solidarité. Il s’agit là d’une base importante qui peut permettre aux personnes d’éviter la récidive, dans le sens où elle fournit un socle de valeurs favorisant le vivre-ensemble. Évidemment, il est nécessaire pour cela de mettre en place un cadre stricte de travail et d’encadrer les personnes par l’autorité de l’encadrant technique. Néanmoins, l’autorité est utilisée comme un outil au service de l’éducation populaire, et non comme une fin en soi.

Remobilisation par le travail
Permettre aux différents publics accueillis de réaliser des tâches diverses est source d’enrichissement et permet d’éviter la lassitude. La nature des tâches réalisées peut évoluer au cours du parcours sur les Fermes pour s’ajuster à leur montée en compétence et leur capacité d’autonomie ; elle varie aussi en fonction des profils et du programme d’activité du moment sur les fermes.

La mise en œuvre de la démarche d’éducation populaire qui est la nôtre, ainsi que le contact avec les animaux, permettent aux différents publics accueillis de changer de regard sur leur avenir et leur environnement. Grâce aux activités réalisées, des personnes en difficulté reprennent pied avec un cadre collectif. Quelles que soient les tâches exercées, celles-ci sont effectuées en collectivité et œuvrent ainsi directement au décloisonnement entre populations issues de milieux sociaux très divers. Le déjeuner du midi constitue un moment privilégié. Tout le monde peut s’asseoir autour de la grande table pour partager un repas dans la convivialité. Ces rencontres sont bénéfiques dans les deux sens, cassant les préjugés des uns et des autres et ouvrant au dialogue et à la compréhension mutuelle.

Sas vers l’emploi
Comment imaginer qu’un jeune qui n’a jamais travaillé ou même eu une activité nécessitant constance et effort arrive à coller du jour au lendemain à l’exigence du monde professionnel ou à une formation qualifiante. Les jeunes reçus à la Ferme ont pour beaucoup un dénominateur commun : l’échec scolaire.
Cette situation couplée à des difficultés sociales, de nombreuses années à ne rien faire, un enfermement dans une spirale d’échecs, des actes de petites délinquances et des rapports sociaux conflictuels rendent l’intégration en formation ou dans une entreprise complexe lors des premières semaines d’activités. La ferme fonctionne comme un “sas” de remise en mouvement vers l’emploi. A travers une activité physique concrète et une démarche intellectuelle basée sur le propre langage aux jeunes, leurs employabilités se construira petit à petit . Au gré des journées qu’ils vont passer à la ferme, l’équipe travaillera avec eux pour faire en sorte que leurs comportements, leurs aptitudes au travail se renforcent et soient en adéquation avec les attentes de potentiels employeurs. Peu de structures, à l’heure actuelle, proposent un support de remobilisation par le travail. Notre rôle à travers ce dispositif est de réconcilier et de stimuler le jeune à un suivi socioprofessionnel plus classique afin d’en faire profiter les partenaires insertion comme les missions locales.